Prévu pour le 11 novembre à Doha, l’accord entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23 n’a finalement pas été signé. L’envoyé spécial de Félix Tshisekedi ne s’est jamais présenté, au grand désarroi des médiateurs qataris et américains.

À Doha, la frustration est palpable. “Les Qataris commencent à perdre patience”, confie un diplomate impliqué dans le dossier. Le petit émirat, qui espérait arracher une “feuille de route” ouvrant la voie à de futures négociations à Lomé, voulait surtout éviter un échec diplomatique avant la conclusion, à Washington, des accords économiques entre la RDC et le Rwanda.

Selon plusieurs sources, les États-Unis poussent Kinshasa et Kigali à stabiliser la région afin de sécuriser l’approvisionnement mondial en minerais stratégiques. Mais sans accord avec les rebelles, les ressources issues des zones sous contrôle de l’AFC/M23 restent illégales, bloquant tout investissement américain.

Donald Trump, qui souhaite une photo symbolique aux côtés de Tshisekedi et Kagame lors de la cérémonie prévue à Washington, pourrait exercer des pressions pour obtenir une signature, fût-elle purement protocolaire.

Pendant ce temps, le Togo s’impose comme futur terrain de médiation. Faure Gnassingbé a déjà reçu Félix Tshisekedi début novembre, lors d’une “escale” présidentielle à Lomé, où Kinshasa aurait proposé de financer les prochaines négociations.

Mais pour de nombreux observateurs, le processus reste embourbé entre calculs politiques, rivalités régionales et enjeux économiques autour des minerais du Kivu.

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