L’opposant congolais Martin Fayulu a rejeté catégoriquement l’accord-cadre signé le samedi 15 novembre à Doha dans le cadre des pourparlers régionaux sur la paix à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans une déclaration ferme, il a mis en garde contre les risques d’un arrangement qui, selon lui, sacrifie la souveraineté du pays.
«J’affirme haut et fort que l’accord cadre signé à Doha ne saurait constituer une base d’un accord de paix durable», a-t-il déclaré.
Estimant que ces discussions auraient dû se limiter à la stricte application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies et à la définition des modalités d’un cessez-le-feu. «Il ne s’agissait pas de signer un accord d’abdication qui mettrait en péril l’avenir de nos enfants », a-t-il ajouté.
Martin Fayulu a dénoncé ce qu’il considère comme une compromission inacceptable de la souveraineté nationale : «Notre nation n’est pas à vendre, notre souveraineté n’est pas négociable» Il a également rejeté toute forme d’intégration régionale tant que la RDC subit des violations de son intégrité : « Aucun accord de prétendue intégration économique régionale ne peut être envisagé tant que la souveraineté de la RDC est bafouée. L’intégration ne peut se faire qu’entre États égaux, libres et respectueux des frontières ».
Appelant à une solution inclusive et interne, Fayulu a exhorté le président Félix Tshisekedi à convoquer un dialogue national inclusif comme unique voie vers une paix durable et une cohésion véritable :
« À M. Félix Tshisekedi et à tous les Congolais, j’en appelle à œuvrer pour une paix nationale. Le dialogue national inclusif est incontournable ».
Et de prévenir : « Sinon, l’histoire vous tiendra responsable de la balkanisation du Congo avec M. Kagame et M. Kabila ».
Enfin, s’adressant à la jeunesse congolaise, Martin Fayulu a lancé un appel à la mobilisation :
« À vous, jeunes Congolais, l’heure n’est plus à la résignation. L’heure est à la vigilance, à la mobilisation et à l’engagement pour la défense du pays ».
