Chaque accident sur l’axe Kasumbalesa–Lubumbashi semble désormais appartenir à une routine macabre. Le dernier en date, le 10 novembre 2025, a coûté la vie à 11 personnes dans une collision entre une voiture et un minibus. Les causes sont tristement connues : excès de vitesse, pluie, imprudence. Mais au fond, c’est l’indifférence des autorités et l’absence de mesures structurelles qui tuent.

Un drame évitable, encore une fois

Il ne s’agit pas d’un cas isolé. La CNPR a recensé 1 223 accidents en 6 mois dans le Haut-Katanga, dont 182 morts. Pourtant, les mêmes constats refont surface à chaque tragédie : pas de radars, signalisation vétuste ou absente, manque de contrôle rigoureux, surcharge des véhicules, et surtout une route laissée à l’abandon malgré son importance stratégique.

Des promesses jamais suivies d’effets

Les autorités provinciales multiplient les déclarations d’intention à chaque nouveau drame, mais aucun plan cohérent et durable n’est mis en œuvre. L’on organise des campagnes ponctuelles de sensibilisation, mais les conducteurs retournent ensuite à la vitesse et au non-respect des règles sans craindre de sanctions.

Et pendant ce temps, les morts s’accumulent

Combien de fois faudra-t-il encore pleurer des familles décimées avant qu’une vraie politique de sécurité routière soit appliquée ? Ce tronçon devrait être une priorité nationale, tant pour le commerce transfrontalier que pour la vie des Congolais qui y circulent chaque jour.

La route Kasumbalesa–Lubumbashi n’est pas qu’un axe de transport. C’est aujourd’hui le miroir d’un État qui ne protège pas ses citoyens sur les routes qu’il prétend entretenir. La question n’est plus de savoir s’il y aura un prochain accident, mais quand.

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