L’activisme du groupe rebelle ougandais Alliance Démocratique force (ADF) continue à semer la terreur dans les chefs de la population en province d’Ituri, à l’Est de la RDC, une province sous état de siège. Des incursions armées diurnes et nocturnes ne cessent d’endeiller des familles d’un village à un autre.
La mâtinée de ce vendredi 07 novembre 2025, une nouvelle incursion d’hommes armés assimilés aux ADF MTM ISCAP, a été signalée sur la route Komanda-Mambasa dans le village Bandikafu, en chefferie de Walese Wonkutu, territoire d’Irumu. Des sources sur place renseignent que cette attaque a eu lieu alors que les assaillants voulaient traverser la RN4 pour rejoindre la partie Sud avant de se replier vers le village Kungubu, toujours en Ituri. Leur passage difficile a coûté la vie à un jeune homme de 17 ans et un commandant de la PNC blessé par balle et sa moto incendiée.
« Après l’attaque les territoires ont pris la direction de Butumani. Le bilan provisoire fait état d’un civil tué et la moto conduit par le commandant de la PNC de la zone brûlée et lui-même gravement blessé. Il suit les soins dans une structure sanitaire pour voir comment sauver sa vie » renseigne Christophe Munyanderu, défenseur des droits humains dans la région.
Une zone sous les opérations conjointes FARDC-UPDF.
Pourtant cette région connait des intenses opérations conjointes FARDC-UPDF en outre « opération Shujaa », cette incursion n’est autre qu’une preuve de négligence de la part des autorités compétentes.
« L’incursion signalée cette matinée est dûe à une négligence des autorités engagées dans les opérations Shujaa »s’indigne ce défenseur des droits humains.
La Convention pour le respect des droits humains CRDH à Irumu quant à elle, déplore la manière dont se déroulent ces opérations qui ne répondent pas aux attentes de la population.
» Nous avons toujours déploré leur façon de mener ces opérations Shujaa dans la zone. Parce que nous croyions peut-être qu’elles devraient épargner les vies de civils mais malheureusement elles ont lamentablement échouées, incapables de sécuriser les entités jadis menacées et occupées par les rebelles » déplore la CRDH.
La collaboration civilo-militaire compromise.
Malgré les alertes faites par la population, les choses ne semblent pas changés dans cette partie de la province de l’Ituru.
» La population a tout fait pour donner sa contribution pour des bons résultats, mais malheureusement sur le terrain est autre. L’ennemi ADF circule en électro libre dans les zones où se déroulent ces opérations conjointes » s’indigne cette structure de défense des droits humains.
Des recommandations.
Pour la CRDH, la persistance de l’ennemi dans cette zone serait bannie si et seulement si :
- il y aurait une évaluation des mécanismes mises en place dans les opérations Shujaa.
- il y avait une révision des tactiques et méthodes,
- il y aurait une vigilance de la part des populations pour éviter les pires.
