La partie Orientale de la République Démocratique du Congo, une région caractérisée par l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, Semant la terreur au sein des populations. Plusieurs exactions y sont commises parmi lesquelles on note l’enrôlement massif des enfants.

De gré ou de force, cette pratique affreint la règle 13.6 de l’Étude CICR sur le DIHC, stipulant que « les enfants ne doivent pas être recrutés dans des forces armées ni dans des groupes armés ». Une réalité quotidienne dans la région du Kivu.

Cartographie des groupes armés et recrutement d’enfants

D’après les dernières statistiques du réseau des organisations de la société civile contre le recrutement d’enfants dans les groupes armés (ROSCCRESGA), 5 provinces de la RDC sont les plus touchés par cette situation notamment le nord et sud Kivu, l’Ituru , le Maniema et la Tanganyika où plus de 32 mille enfants sont estimés actifs dans les groupes armés depuis le début de l’année 2025, dont plus de 10 mille en province du Nord-Kivu.

Ces enfants peuvent adhérer volontairement ou de force, suite à plusieurs facteurs auxquels ils sont exposés notamment l’insécurité, le déplacement, la pauvreté, l’accès limité à la scolarité ou aux soins et j’en passe. Ils sont localisés dans environ 293 groupes armés dans toutes les 5 provinces dont 114 dans le Nord-kivu où trois territoires sont les plus touchés (Masisi, Lubero et Rutshuru).

Le rôle des acteurs de la protection d’enfants et mécanismes de sortie

Face à ce fléau qui met chaque jour en péril la vie des enfants, les différents acteurs œuvrant dans la protection d’enfants travaillent en consortium pour mettre fin à cette pratique du recrutement et utilisation de ces derniers dans les groupes armés. S’appuyant sur un objectif commun, ils ont élaborés des mécanismes de sortie pour ces enfants, tout en garantissant leurs réintégration sociale.

« La collecte se fait d’une manière progressive grâce au monitoring permanent fait par les points focaux pour surveiller les six violations graves des droits des enfants » a révélé Raphaël Lumoo représentant du réseau des organisations de la société civile contre le recrutement d’enfants dans les groupes armés ( ROSCCRESGA ).

Plusieurs stratégies sont utilisées pour libérer les enfants dans les groupes armés notamment certains leaders des GA signent un acte d’engagement pour la protection des enfants, mais également les alertes communautaires.

« Il y a des chefs des GA qui nous signalent dès qu’ils observent dans leurs rangs un enfant. Ils ont signé un acte d’engagement avec nous. Il y a aussi la communauté qui peut nous alerter lorsqu’elle aperçoit l’enfant dans un GA actif dans sa zone » a ajouté Raphaël Lumoo.

A travers ces mécanismes, plus de 8 mille enfants ont réussi à sortir des rangs des GA grâce au proces de démobilisation et d’autres qui prennent fuite eux-mêmes. Ce chiffre étant trop minimum que celui de ceux qui restent encore en brousse, les acteurs doivent multiplier plus d’efforts pour arriver à 0 enfant dans les GA.

« Trop d’enfants sont privés de leur enfance, de l’école et parfois de leur vie. Ces enfants méritent notre protection, notre écoute et notre action » a réitéré SUKISA NDAYAMBAJE Joseph cordonateur ai du PDDRCS au NK.

Le rôle du gouvernement.

La multiplicité des groupes armés en province du Nord-Kivu, étant un défi majeur à la base de la souffrance des enfants, le gouvernement provincial travaille sans relâche pour mettre fin à toutes les violences armées qui gangrènent la province.

« Le gouverneur de province fait tout pour finir les violences. Il est temps que l’enfant fasse parti non seulement des problèmes mais également des solutions  » a ajouter KISA KALOBERA Éric, conseiller du gouverneur chargé des affaires intérieures.

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