Le Mouvement « Sauvons la RDC » a vivement condamné, dans un communiqué rendu public ce mercredi, la suspension du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et de l’Alliance de Travailleurs pour le Développement (ATD) par arrêtés ministériels datés respectivement du 18 et du 28 octobre 2025.
Le mouvement dénonce des décisions « arbitraires et scandaleuses », prises « en violation flagrante des libertés fondamentales et des principes démocratiques garantis par la Constitution ». Selon « Sauvons la RDC », ces suspensions constituent une « atteinte grave » à la loi sur les partis politiques et à celle sur l’opposition politique, intervenant quelques jours seulement après le Conclave des forces politiques et sociales tenu à Nairobi les 14 et 15 octobre derniers.
« Il s’agit d’une dérive autoritaire intolérable et d’une ligne rouge de plus franchie par le pouvoir de Kinshasa », déplore le mouvement.
Dans son communiqué, « Sauvons la RDC » accuse le gouvernement d’user de l’appareil d’État pour « museler l’opposition » et « imposer la pensée unique, la peur, la censure et la répression », foulant ainsi aux pieds la Constitution et les efforts de paix et de réconciliation entrepris au niveau national, régional et international.
Le mouvement dénonce également « l’instrumentalisation des institutions publiques », notamment du gouvernement et du pouvoir judiciaire, qu’il estime être utilisées pour « consolider un pouvoir autocratique et despotique».
Affirmant que ces arrêtés sont « nuls et de nul effet », « Sauvons la RDC » réaffirme son engagement à lutter pour « la fin de la dictature », « la réconciliation des Congolais » et « l’avènement d’une ère de liberté, de dignité et de prospérité ».
« Aucun arrêté, aucune décision judiciaire, aucune manœuvre ne pourra suspendre la volonté d’un peuple debout, déterminé à s’affranchir de la tyrannie », prévient le communiqué, concluant que « le Congo n’appartient pas à un clan, mais à son peuple ».
