Kolwezi – L’artisanat minier, secteur vital pour l’économie de la province du Lualaba, se retrouve de nouveau au centre des préoccupations des autorités locales.
Arthur KABULO, coordonnateur du Bureau provincial de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) au Lualaba, tire la sonnette d’alarme face à la multiplication des manifestations d’exploitants artisanaux, communément appelés creuseurs, dans la ville de Kolwezi. Ces mouvements, motivés par diverses revendications, ont parfois dégénéré en violations graves des droits humains, selon ses constats.
Il affirme documenter plusieurs incidents afin d’établir les responsabilités et de recommander des mesures correctives. Parmi les principales revendications exprimées par les creuseurs figure l’octroi de zones d’exploitation artisanale (ZEA) clairement définies et fiables.
Selon Arthur KABULO, une telle régularisation permettrait de réduire les incursions sur des sites miniers privés et d’éviter les troubles récurrents à l’ordre public observés ces derniers mois.
Il interpelle également le ministère national des Mines et tous les acteurs concernés à répondre rapidement aux revendications légitimes des exploitants artisanaux, tout en encourageant le dialogue et la non-violence. > « Les voies pacifiques doivent toujours primer sur les affrontements, car les forces de l’ordre et la justice ne resteront pas inactives face aux abus », rappelle Arthur KABULO.
Dans cette optique, le bureau provincial de la CNDH/Lualaba annonce l’organisation prochaine à Kolwezi d’une rencontre de sensibilisation et d’échanges avec les responsables du secteur minier artisanal, visant à trouver des solutions durables aux tensions récurrentes entre exploitants, entreprises minières et autorités locales, dans le respect des droits humains et de la législation congolaise.
