Lubumbashi, 27 octobre 2025. — Une vive tension a secoué ce lundi matin l’avenue Lumumba, à l’angle de Kibati, dans la commune de Lubumbashi.

Plusieurs jeunes appartenant à l’association socio-culturelle Sempya sont descendus dans la rue pour protester contre le retour annoncé de Joyce Tunda Kazadi Chansa à la tête de l’Hôtel de ville de Lubumbashi, en qualité de maire intérimaire.

Les manifestants ont brûlé des pneus et érigé des barricades, paralysant temporairement la circulation sur ce tronçon très fréquenté.

Malgré l’intervention des forces de l’ordre, les jeunes ont maintenu leur position, exprimant leur soutien à Patrick Kafwimbi Mumamba, membre de leur association. Celui-ci, représentant plusieurs tribus autochtones du Haut-Katanga, assurait jusque-là l’intérim à la mairie.

Selon une correspondance officielle datée du 23 octobre 2025, la vice-ministre de l’Intérieur, Eugénie Tshiela, a notifié la nomination de Joyce Tunda au poste de maire intérimaire de Lubumbashi, en remplacement de Patrick Kafwimbi, désormais désigné adjoint au maire.

Cette décision intervient après cinq mois de tensions internes à la tête de l’exécutif urbain. Le ministère justifie ce changement par la volonté de rétablir le bon fonctionnement de l’administration municipale.

Mais au sein de l’association Sempya, plusieurs membres dénoncent une rotation jugée injuste, estimant que leur représentant avait déjà engagé des réformes importantes.

En toile de fond, cette contestation illustre une nouvelle fois la fragilité de la gouvernance urbaine à Lubumbashi, où les enjeux politiques et identitaires continuent de peser sur la gestion municipale.

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