Une marche pacifique est annoncée pour le 24 octobre prochain à Kinshasa. Objectif : dénoncer toute tentative de balkanisation de la République démocratique du Congo (RDC).
L’initiative émane des acteurs de la société civile du Nord et du Sud-Kivu, rejoints par leurs collègues venus d’autres provinces ainsi que par des membres de la diaspora congolaise.
Un appel à la mobilisation nationale
Selon Placide Nzilamba, rapporteur de la société civile du Nord-Kivu et membre du comité organisateur, cette marche se veut un cri d’alarme adressé au gouvernement congolais et à ses partenaires internationaux impliqués dans les processus de paix.
Il insiste sur l’urgence d’agir face à la progression des forces étrangères présentes dans l’Est du pays.
« Nous allons démontrer à tous ceux qui conduisent les processus de paix — les États-Unis, le Qatar — qu’une urgence s’impose pour libérer les espaces sous l’emprise de l’armée rwandaise opérant sous le label de l’AFC/M23 », a-t-il déclaré.
Les organisateurs appellent à une mobilisation générale des Congolais, à Kinshasa comme à l’étranger, afin de faire entendre la voix de la population face à la menace de la division du territoire national.
« Nous appelons à la participation physique de tous et à la mobilisation du public », a poursuivi Placide Nzilamba.
Un contexte d’insécurité persistante
Depuis la fin du mois de janvier 2024, plusieurs membres de la société civile du Nord et du Sud-Kivu ont été contraints à l’exil.
Fuyant les zones sous contrôle du Mouvement du 23 Mars (M23), ils ont trouvé refuge pour certains à Kinshasa, pour d’autres à l’étranger, laissant leurs familles derrière eux.
Vivant dans des conditions précaires, ces militants continuent de porter la voix des populations de l’Est, espérant un retour rapide de la paix et la réunification du pays.
