Maitre Éloi Mubilansam, avocat de Parole Kamizelo, a saisi le procureur général près la Cour d’appel de Gombe pour retrouver son client, Parole Kamizelo, connu sous le pseudonyme de « Maîtrisable », disparu depuis le 6 décembre 2025.

Selon le conseil, Kamizelo a été enlevé en pleine journée, vers 14 heures, dans l’enceinte de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) par des hommes non identifiés, avant d’être embarqué dans un véhicule de marque Noah, de couleur noire. Depuis lors, aucune information officielle n’a été communiquée à sa famille.

À sa sortie du palais de la justice, Me Mubilansam, spécialiste en droits de l’homme dit avoir déposé une plainte « pour enlèvement, détention arbitraire, illégale et séquestration », sur base des articles 18 et 19 de la Constitution qui stipulent que toute personne arrêtée doit être informée de son arrestation et présentée devant son juge naturel.

« Dans le cas de Kamizelo, il est inacceptable que les arrestations deviennent la règle tandis que la protection des citoyens tend à devenir l’exception », a-t-il déploré.

Cet enlèvement s’ajoute à une série de disparitions forcées et d’arrestations extrajudiciaires devenues récurrentes ces derniers mois à Kinshasa et dans plusieurs villes du pays. Ces pratiques, souvent attribuées à des hommes armés non identifiés ou à des agents opérant en dehors de tout cadre légal, renforcent un climat d’insécurité et soulèvent de sérieuses inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme alertent depuis des mois sur cette montée des enlèvements, qui se déroulent sans mandat, sans notification légale et en violation manifeste des garanties constitutionnelles.

Dans sa plainte, l’avocat a formulé trois demandes principales notamment, l’ouverture d’une information judiciaire pour établir les circonstances exactes de la disparition de Kamizelo, la localisation urgente de la victime, et sa présentation devant son juge naturel s’il existe des griefs formulés contre lui. « Nul ne peut être poursuivi pour ses opinions. S’il y a des charges, qu’on les présente dans un cadre légal ; sinon, qu’il soit immédiatement libéré », insiste Me Mubilansam.

À ce stade, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des autorités judiciaires ou policières, tandis que la famille de Parole Kamizelo reste sans aucune nouvelle de lui depuis plus de deux semaines déjà

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