À quelques jours de la célébration de la Nativité de Jésus-Christ, plusieurs orphelinats de Goma traversent une période particulièrement difficile. Faute de moyens suffisants, ces structures d’accueil peinent à réunir les vivres et les biens essentiels nécessaires pour permettre aux enfants orphelins de passer les fêtes de Noël dans la dignité et la joie.
Une situation critique pour les structures dépendantes de la générosité
La situation est d’autant plus critique pour les centres qui dépendent presque exclusivement de la générosité des partenaires locaux et internationaux. Alors que les besoins des enfants ne cessent d’augmenter, les ressources disponibles demeurent largement insuffisantes, poussant les responsables de ces structures à lancer des appels pressants à la solidarité.
L’exemple de l’orphelinat Lutonde
C’est le cas de l’orphelinat Lutonde, dirigé par Jackson Wibika. Existant depuis plus de six ans, cet établissement accueille une quarantaine d’enfants orphelins, abandonnés ou non accompagnés. À cela s’ajoutent près de 340 autres enfants pris en charge par l’association qu’il dirige et vivant dans des familles d’accueil, mais confrontés aux mêmes difficultés.
Ces enfants ont besoin d’un accompagnement global, incluant la scolarisation, les soins de santé, le suivi psychosocial ainsi que la satisfaction d’autres besoins essentiels. Bien que certaines activités génératrices de revenus aient été mises en place pour soutenir les familles d’accueil, la situation reste préoccupante à l’approche des festivités.
« Les enfants se demandent comment nous allons fêter Noël cette année. Nos réserves alimentaires sont presque épuisées, et la question de l’habillement se pose avec acuité. Il faut impérativement trouver de quoi nourrir et vêtir les enfants durant cette période », confie Jackson Wibika.
Un appel à la solidarité
Face à cette situation, le responsable de l’orphelinat lance un appel à la solidarité et à la générosité de la communauté.
« Nous sollicitons l’appui des personnes de bonne volonté, des organisations de jeunes ainsi que des églises. Malgré l’existence d’un fonds permanent, l’absence de partenaires d’appui rend la prise en charge des enfants de plus en plus difficile », souligne-t-il.
Par ailleurs, la résurgence des conflits armés à l’Est de la RDC, combinée à la réduction de certaines aides internationales, notamment celles de l’USAID, accentue les difficultés auxquelles font face de nombreuses organisations locales œuvrant en faveur des enfants orphelins.