À Goma, une forte grippe circule depuis plus d’un mois déjà et continue d’inquiéter les autorités sanitaires et la population. Habituellement plus fréquente chez les enfants, l’épidémie touche désormais de nombreuses familles dans plusieurs quartiers de la ville.

Malgré les traitements improvisés dans les ménages, le virus poursuit sa progression. Yvette Mureketete, infirmière au centre médico-chirurgical de Goma, estime que l’automédication reste l’un des principaux obstacles à une prise en charge efficace, en raison d’un manque d’information.

« Beaucoup de gens ignorent l’hôpital. Ils négligent même le traitement. Ils se soignent à la maison sans faire d’examens. Lorsqu’on n’est pas consulté, on est mal soigné, et la maladie persiste », explique-t-elle.

Les symptômes tels que maux de tête, perte d’appétit, toux sèche ou fatigue sont souvent confondus avec une simple indisposition. Cette confusion pousse plusieurs parents à concocter des remèdes maison sans avis médical. Selon l’infirmière, cela retarde le diagnostic et peut aggraver l’état du malade.

« On doit d’abord consulter le patient. À partir des examens demandés, on détermine ce qu’on soigne. Après les résultats, on peut traiter le paludisme ou, si besoin, utiliser des antibiotiques en cas de fièvre typhoïde », détaille-t-elle.

Elle appelle ainsi à renforcer la sensibilisation communautaire afin d’éviter les mauvaises pratiques sanitaires qui, selon elle, favorisent la circulation du virus.

Face à une grippe qui continue de se propager, les autorités sanitaires locales sont également encouragées à intensifier les messages de prévention et à renforcer le contrôle des points de vente de médicaments, pour mieux protéger la population.

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