Les troupes du M23/AFC ont commencé à quitter, ce mardi, la ville d’Uvira, dans l’est de la République démocratique du Congo. L’annonce de ce retrait avait été faite le 15 décembre par le coordonnateur du mouvement, Corneille Nangaa.
Son coordonnateur adjoint, Bertrand Bisimwa, a précisé que l’opération « sera terminée d’ici demain ».
Dans un message adressé à la population, le mouvement rebelle a appelé les civils au calme, affirmant vouloir éviter toute escalade des tensions. Le M23/AFC a également exhorté la médiation régionale et les autres partenaires à veiller à ce qu’Uvira soit « protégée de la violence, des représailles et de la remilitarisation ».
Un retrait aux motivations politiques
Si ce mouvement est présenté par le M23/AFC comme un geste d’apaisement, il suscite toutefois prudence et scepticisme à Kinshasa comme chez plusieurs observateurs. Ces derniers rappellent que des annonces similaires par le passé n’avaient pas toujours été suivies d’effets durables sur le terrain.
Dans un contexte de pressions diplomatiques accrues et de discussions régionales en cours, ce retrait pourrait aussi relever d’un calcul politique visant à renforcer la position du mouvement dans les négociations, tout en se présentant comme un acteur disposé à la désescalade. Reste à savoir si cette initiative se traduira par une amélioration réelle et durable de la situation sécuritaire dans le Sud-Kivu.
