L’arrestation d’Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, provoque une vive réaction au sein de l’opposition congolaise. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 16 décembre 2025, lorsque le cadre du Front commun pour le Congo (FCC) a été interpellé à son domicile par des agents du Conseil national de cyberdéfense (CNC), aux environs de 3 heures du matin.
Selon plusieurs sources proches du FCC, l’opération s’est déroulée sans communication préalable ni explication officielle sur les motifs de l’arrestation. Une méthode que le camp Kabila juge préoccupante, dans un contexte politique déjà fortement tendu.
Dans une déclaration publiée le même jour sur son compte X, Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale et figure influente du FCC, a dénoncé une interpellation menée « dans des conditions qui suscitent une vive inquiétude ». Il estime que de telles pratiques risquent d’aggraver les fractures politiques et de fragiliser davantage la cohésion nationale.
« Emmanuel Ramazani Shadary a été arrêté à son domicile par le Conseil national de cyberdéfense. Une opération menée à 03 heures, dans des conditions préoccupantes », a écrit Aubin Minaku.
L’ancien président de la chambre basse du Parlement exige des clarifications immédiates de la part des autorités compétentes et appelle au respect strict des droits fondamentaux garantis par la Constitution. Il rappelle que les impératifs sécuritaires ne sauraient justifier des atteintes aux libertés individuelles et aux garanties légales.
Allant plus loin, Aubin Minaku réclame la libération immédiate du secrétaire permanent du PPRD, estimant que rien ne justifie son maintien en détention.
« La relaxe de Ramazani Shadary s’impose », martèle-t-il.
À ce stade, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités congolaises sur les raisons précises de cette arrestation ni sur le rôle exact du Conseil national de cyberdéfense dans cette opération. Cette affaire survient alors que le climat politique demeure particulièrement crispé, sur fond de défis sécuritaires persistants à l’Est de la RDC et de relations toujours tendues entre le pouvoir en place et les principales figures de l’opposition.
