L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a, dans un communiqué rendu public ce lundi 15 décembre 2025, dont une copie est parvenue à la rédaction d’Actu26.com, réagi aux propos du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, affirmant qu’à son accession au pouvoir, il aurait trouvé « une armée de clochards ». L’ODEP condamne ces déclarations jugées offensantes et attentatoires à la dignité des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Pour l’ODEP, ces propos sont d’autant plus inacceptables qu’ils émanent du Commandant suprême des FARDC, au moment où des milliers de militaires congolais combattent sur les lignes de front dans des conditions extrêmement difficiles pour défendre l’intégrité territoriale du pays. Selon le communiqué, « qualifier les FARDC de clochards revient à nier le sacrifice consenti par les soldats engagés depuis plus de trois décennies dans la défense de la nation ».

L’Observatoire estime que ces déclarations traduisent un profond mépris à l’égard des soldats tombés au combat, particulièrement dans l’Est du pays, ainsi que de leurs familles, souvent laissées sans prise en charge adéquate. L’ODEP souligne que « ces propos portent atteinte à l’honneur, à la mémoire et à la dignité des soldats morts pour la patrie ».

Au-delà de l’indignation morale, l’ODEP met en cause la responsabilité directe du président Tshisekedi dans l’état actuel des FARDC et s’interroge sur les actions concrètes menées pour réformer, moderniser et renforcer l’armée nationale depuis son arrivée au pouvoir.

Selon l’organisation, aucune amélioration structurelle significative n’est perceptible sur le terrain. La RDC continue de perdre des territoires et des centres urbains stratégiques, tandis que les FARDC se replient sans contre-offensives efficaces permettant de reconquérir les zones occupées.

Le communiqué relève également une dégradation continue de la situation sécuritaire et s’interroge sur l’existence d’une réelle volonté politique de récupérer les territoires occupés par l’AFC/M23. Pour l’ODEP, « les faits observés traduisent l’absence d’une stratégie sécuritaire cohérente, des défaillances opérationnelles persistantes et une gouvernance en deçà des exigences de la crise ».

Enfin, sur le plan financier, l’ODEP dénonce des dérives budgétaires au sommet de l’État, notamment des dépassements massifs des dépenses de la Présidence, ainsi que l’absence de sanctions contre les responsables présumés des détournements de fonds destinés aux FARDC. L’Observatoire dresse un bilan sévère de la gouvernance de Félix Tshisekedi et l’appelle à des décisions urgentes pour restaurer la dignité de l’armée et la souveraineté nationale.

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