La peur s’est de nouveau installée à Sake et dans ses environs. Dans la nuit de dimanche 14 à lundi 15 décembre, cette cité stratégique du territoire de Masisi, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Goma, a été le théâtre de nouvelles violences armées.
Selon des sources locales, deux civils, dont un notable du quartier Ndolero, ont été abattus à leur domicile par des hommes armés non identifiés. Les assaillants ont ouvert le feu avant de disparaître dans la nature, laissant derrière eux des familles endeuillées et une population sous le choc.
Lors de cette attaque, une autre personne a été grièvement blessée par balle. Elle a été évacuée d’urgence vers une structure sanitaire de la place. Son état de santé est jugé préoccupant mais stable, indiquent des sources médicales.
Dans le secteur de Kimoka, la même nuit a également été marquée par des enlèvements présumés. Selon des témoignages concordants, trois jeunes auraient été emmenés de force par des individus armés. Aucune communication officielle des autorités n’a, jusqu’ici, confirmé ces informations.
Ces actes surviennent dans un contexte d’insécurité chronique autour de Sake, régulièrement secouée par des attaques armées, des pillages nocturnes et des violences contre les civils, sur fond de conflit opposant les rebelles de l’AFC-M23 aux forces gouvernementales.
Face à la recrudescence de l’insécurité, la société civile locale tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures urgentes.
« La population vit dans la peur, surtout la nuit. Il est impératif de renforcer la sécurité », confie un habitant de la cité.
