Les jeunes issus de différentes structures se sont réunis, ce jeudi 11 décembre 2025 à Beni (Nord-Kivu), pour échanger sur la mise en œuvre des accords de paix, notamment ceux de Washington, de Doha et de Luanda/Nairobi. Cette rencontre s’est tenue lors d’un salon de réflexion organisé par la Coordination nationale des jeunes intercommunautaires de la RDC (CNJIC-RDC), bureau du Grand Nord.
Ces jeunes, membres de la société civile, de mouvements citoyens et d’autres structures, ont évalué ensemble les accords signés en vue de mettre fin aux conflits armés qui sévissent depuis plusieurs décennies à l’Est de la RDC.
Le niveau d’implication de la jeunesse dans les processus de paix
Malgré les efforts fournis par plusieurs organisations pour sensibiliser la jeunesse, cette catégorie sociale demeure insuffisamment prise en compte par les autorités dans la recherche de la paix. Au cours des échanges, plusieurs jeunes ont déploré leur mise à l’écart dans les processus de paix engagés en RDC, notamment à Luanda, Washington et Doha.
L’activité visait à éveiller leur conscience patriotique.
« Les présidents se sont mis autour de la table pour entériner les accords. Nous, nous sommes dit que les jeunes doivent travailler avec les dirigeants pour que la paix devienne une réalité en RDC », a souligné Mwami Ngoma Kangitsi, point focal de la CNJIC-RDC dans le Grand Nord.
De spectateurs aux acteurs de la paix
Le chef de division de la Jeunesse et Éveil patriotique, présent à ces discussions, a insisté sur la nécessité pour les jeunes de s’impliquer activement dans les processus de paix. Selon lui, il est temps pour eux d’abandonner leur position de simples observateurs pour passer à l’action.
« Les jeunes jouent le rôle de plaque tournante de la stabilité de la région. Je leur ai demandé de s’intéresser à tous les accords de paix, mais aussi d’éviter d’être trop en retrait. Ils demeurent souvent des spectateurs alors qu’ils devraient être des acteurs importants », a martelé Guy Kibira, chef de la DiviJeunEP.
Reconnaissant le rôle déterminant de la jeunesse dans la stabilisation du pays, le numéro un de cette structure a invité les jeunes à transcender les réalités et à développer des relations d’amitié avec les pays voisins, afin d’élargir leur vision au-delà des limites nationales.
La différence culturelle : facteur de division ou d’unité ?
De son côté, Benjamin Mishiki, coordonnateur national de la CNJIC-RDC, a lancé un appel à la cohabitation entre toutes les communautés de la région. Selon lui, l’unité culturelle demeure une force essentielle pour empêcher toute tentative visant à affaiblir une communauté en particulier.
L’objectif spécifique de la Coordination nationale des jeunes intercommunautaires de la RDC (CNJIC-RDC) est de promouvoir la paix et la cohabitation pacifique entre toutes les communautés.
