Dans un communiqué rendu public ce mercredi 10 décembre, dont une copie est parvenue à la rédaction d’Actu26.com, le ministère rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dénonce la violation du cessez-le-feu prévu par les Accords de Washington, récemment signés entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis. Kigali impute la responsabilité des attaques et combats en cours dans le Sud-Kivu à l’armée congolaise (FARDC), à l’armée burundaise (FDNB), ainsi qu’aux groupes armés qui leur sont alliés.
Selon les autorités rwandaises, cette coalition incluant notamment les milices FDLR, les Wazalendo et des mercenaires étrangers mène des bombardements sur des villages civils proches de la frontière rwandaise à l’aide d’avions de chasse et de drones. Kigali affirme que ces opérations sont planifiées depuis des mois et ont été déclenchées la semaine dernière depuis le territoire burundais.
Le communiqué précise que plus de 1 000 réfugiés Congolais fuyant les combats à Kamanyola ont traversé la frontière pour se réfugier à Bugarama, au Rwanda. Ils sont actuellement hébergés au camp de transit de Nyarushishi.
Le Rwanda accuse en outre la RDC de saboter le processus de paix, en menant une stratégie strictement militaire pour reconquérir les territoires sous contrôle de l’AFC/M23, au lieu de respecter le cessez-le-feu. Kigali estime que Kinshasa n’a jamais montré une réelle volonté d’apaisement, et pointe le manque d’engagement de la RDC dans la neutralisation des FDLR, pourtant prévue dans l’Accord de paix de juin 2025.
Enfin, le ministère rwandais met en garde contre les conséquences de ces violations, qu’il considère comme de sérieux obstacles à la paix, à la stabilité régionale, et à la sécurité de sa frontière ouest. Il appelle à la reprise urgente du processus des Accords de Washington, ainsi qu’à la finalisation des annexes de l’Accord de Doha.
