L’AFC/M23 a tenu une conférence de presse ce mardi 9 décembre à Goma, marquée par la diffusion d’une vidéo présentant, selon le mouvement, les violations du cessez-le-feu, massacres et bombardements attribués à la coalition FARDC–Wazalendo–Armée burundaise–FDLR dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le mouvement prévient : « Tout est documenté, chacun répondra de ses actes. »

Effondrement de l’autorité de l’État

Les dirigeants de l’AFC/M23 ont affirmé que les violences à Kwango, l’insécurité à Kinshasa ou encore la discrimination des Baswahili illustrent l’absence d’autorité de l’État. Ils se sont engagés à “rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.”

Principaux points abordés

Le mouvement a critiqué :

l’accord de Washington,

l’absence d’avancées dans le processus de Doha,

la reprise des hostilités autour d’Uvira,

les bombardements imputés à des drones opérés par Kinshasa.

Bertrand Bisimwa a accusé Félix Tshisekedi d’être « sans position » et d’entretenir la confusion autour du processus de paix.

Arrestations de Banyamulenge

Corneille Nangaa a dénoncé les arrestations de plusieurs Banyamulenge par des groupes Wazalendo et l’armée burundaise, exigeant leur libération ou la restitution des corps.

Rôle du Burundi et violations du cessez-le-feu

L’AFC/M23 accuse le Burundi de participer activement aux opérations militaires, tout en affirmant ne nourrir aucune prétention territoriale. Corneille Nangaa dit avoir documenté 31 violations du cessez-le-feu par Kinshasa entre juillet et novembre 2025, dénonçant une « guerre brutale » menée depuis plusieurs fronts.

Appel à une solution politique

Le mouvement réitère que la crise en RDC est « d’abord interne » et promet de travailler à une solution politique, “avec ou sans Tshisekedi.”

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