Le monde a commémoré, comme chaque année, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA ce lundi 1er décembre 2025. Au Nord-Kivu, particulièrement à Beni, chef-lieu provisoire de la province, cette journée n’est pas passée inaperçue. Plusieurs activités ont été organisées pour renforcer la sensibilisation et rappeler l’urgence de lutter contre cette pandémie.
Des statistiques alarmantes pour l’an 2025
Plus de 4 000 personnes sont confirmées séropositives dans la zone de santé de Beni. Ces chiffres ont été livrés lundi à la presse par Damien Kambale, infirmier superviseur chargé de la surveillance épidémiologique dans la zone de santé. Ils couvrent la période allant de janvier au 1er décembre 2025 et concernent principalement les personnes âgées de 25 à plus de 50 ans.
« La tranche d’âge la plus active, de 25 à 49 ans, compte 1 940 cas sous traitement, suivie de celle de plus de 50 ans avec 968 personnes malades », a indiqué Damien Kambale.
Un “monstre” qui décime la communauté : les acteurs appellent à intensifier la sensibilisation
Pour Kaba Sivirwa, acteur communautaire, le SIDA demeure un danger permanent pour la communauté, en particulier pour les jeunes.
« C’est un monstre qui décime à petit feu notre jeunesse. C’est un réel danger pour les adolescents et adolescentes, non seulement à Beni mais dans toute la RDC », a-t-il alerté.
Une mobilisation collective accrue s’avère indispensable.
« Les décideurs et les membres de la société civile doivent prendre ce problème au sérieux pour que, d’ici 5, 10 ou 20 ans, nous ne perdions pas toute une génération », a-t-il ajouté.
Déplorant une prise en charge insuffisante par les ONG œuvrant dans ce domaine, il propose la création de noyaux de sensibilisation dans chaque quartier, pilotés par les comités locaux de la jeunesse, afin d’intensifier la prévention et protéger l’avenir de la jeunesse congolaise.
