L’enquête en cours en Belgique, qui cible plusieurs membres de la famille du président Félix Tshisekedi. Cette enquête pourrait marquer un tournant dans la perception nationale et internationale du pouvoir congolais. Selon Africa intelligence, la procureure fédérale belge a adressé des réquisitions aux banques congolaises pour consulter les historiques de comptes de la Première Dame Denise Nyakeru, de trois frères du président (Christian, Jacques et Jean-Claude Tshisekedi), ainsi que deux de ses enfants (Fany et Antony Tshisekedi ), résidant en Belgique.

Les chefs d’accusation sont graves notamment prédation dans les mines katangaises, détournement de fonds et blanchiment à l’international. Des allégations qui jettent une ombre pesante sur la crédibilité d’un régime qui a pourtant fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille.

Que la justice belge s’empare du dossier n’est pas anodin. Cela montre la profondeur des soupçons, mais aussi l’échec ou le refus des mécanismes nationaux à mener des enquêtes sérieuses contre les cercles proches du pouvoir.

Ce dossier survient dans un climat social tendu, où les fonctionnaires attendent leurs salaires, où la monnaie nationale est en difficulté, et la gouvernance reste minée par les réseaux d’impunité. Si ces accusations sont confirmées, elles viendraient confirmer ce que beaucoup soupçonnaient déjà, une captation du pouvoir à des fins privées, loin des promesses de transparence.

Rappelons que des ONG katangaises avaient déposé dernièrement une plainte en Belgique. 
, accusant la famille présidentielle de piller les ressources minières de cette province, cette plainte a été appuyée par les jeunes congolais de la diaspora qui a leur tour ont saisi le parquet fédéral Belge pour ce même dossier.

Le silence officiel jusqu’ici est assourdissant, Mais les Congolais, eux, observent, et la justice internationale pourrait bien une fois encore, faire ce que les institutions nationales refusent de faire : ouvrir les placards du pouvoir.

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