Dans la zone de santé de Rutshuru, les mesures de prévention contre les maladies de mains sales restent largement négligées dans de nombreuses structures sanitaires. Au centre de santé de référence de Kiwanja, par exemple, la plupart des visiteurs entrent et sortent sans se laver les mains, malgré la présence d’un dispositif prévu à cet effet. Un seul point de lavage est installé, insuffisant pour couvrir le flux quotidien.
Selon le portier du centre, près de 20 litres d’eau sont versés dans le dispositif chaque soir, mais cette quantité demeure presque intacte à la fin de la journée, signe d’une faible utilisation.
Mumbere Maombi, infirmier titulaire adjoint du centre, regrette cette attitude qu’il juge dangereuse pour la communauté.
« Les gens semblent négliger le lavage des mains depuis que des maladies comme le coronavirus, Ebola, le choléra ou Mpox paraissent maîtrisées. Ils pensent que ces maladies n’existent plus. Pourtant, en évitant de se laver les mains, on expose toute la population à des risques », explique-t-il.
Il rappelle que les conséquences peuvent être désastreuse.
« Quand on ne se lave pas les mains, certaines maladies peuvent facilement nous atteindre, notamment les maladies de mains sales, la fièvre typhoïde, le choléra ou même Ebola », prévient-il.
Cet infirmier appelle la population à intégrer le lavage des mains dans les pratiques quotidiennes, en particulier dans les structures sanitaires.
« Quand vous entrez dans une structure sanitaire, lavez-vous les mains, et faites de même en rentrant à la maison. Cette pratique reste l’un des meilleurs moyens de se protéger », insiste-t-il.
Pour rappel, la zone de santé de Rutshuru avait enregistré en mai dernier plusieurs cas de maladies hydriques et de mains sales, dont le choléra.
