L’opposant congolais Martin Fayulu s’est exprimé sur la suspension, par le ministère de l’Intérieur, de 12 partis politiques membres de la plateforme initiée par l’ancien président Joseph Kabila. Interrogé par la Deutsche Welle (DW), Fayulu a dénoncé une décision qu’il juge contraire à l’État de droit.
« Je suis pour la liberté d’expression. Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de prendre une telle mesure. Il a invoqué des articles de la Constitution qui ne sont pas applicables dans ce cas », a-t-il déclaré, estimant que cette suspension viole les principes démocratiques. Il appelle plutôt à laisser les acteurs politiques s’exprimer librement, soulignant que « la vérité triomphera ».
Fayulu a toutefois rappelé que tout citoyen congolais a le devoir de défendre le pays face aux menaces extérieures, comme le stipule l’article 63 de la Constitution. « Si un Congolais participe à des actions déstabilisatrices contre le pays, il doit en répondre. Mais on ne peut pas combattre cela avec des mesures anticonstitutionnelles », a-t-il insisté.
Vers 2028, Fayulu ne ferme aucune porte
Dans le même entretien, Martin Fayulu a été interrogé sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2028. S’il ne donne pas de réponse directe, il laisse la porte grande ouverte : « Le peuple congolais continue à me faire confiance. Je ne peux pas le décevoir. »
Se disant toujours considéré comme « président élu » de 2018 avec » 62,11 % des voix », Fayulu affirme être prêt à assumer les responsabilités du pouvoir : « Je suis prêt pour diriger le pays. »
Soutenu par une frange importante de l’opinion qui continue à le surnommer « président élu » ou « commandant du peuple », Martin Fayulu reste un acteur incontournable de la scène politique congolaise, déterminé à peser dans l’avenir démocratique du pays.
