Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, souvent vantée pour ses infrastructures, s’est réveillée ce lundi 10 novembre 2025 sous les eaux. Dès les premières heures de la matinée, de fortes pluies ont provoqué le débordement de plusieurs canaux, submergeant des artères stratégiques et des ponts majeurs de la ville.
Un pont effondré, une population abandonnée
Dans la commune de Lubumbashi, le pont reliant le quartier Salama 2 à la cité Gécamines s’est effondré, long d’environ 10 mètres. Les habitants, habitués à y circuler quotidiennement, ont assisté impuissants à l’effondrement de cette infrastructure cruciale. Depuis 7 heures du matin, élèves, motocyclistes et vendeurs se retrouvent bloqués, incapables de traverser. Aucune déclaration ni intervention officielle n’a été observée, suscitant l’indignation. Une situation qui illustre tristement l’abandon des citoyens par ceux qui, il y a encore peu, se disputaient la gestion de l’Hôtel de ville. Comme le dit si bien l’adage : l’échec est orphelin.
Comme chaque année, le pont Tshongo, axe essentiel entre le centre-ville, la cité Gécamines, Kasumbalesa et Kipushi, a cédé sous la pression des eaux. Les chauffeurs ont dû redoubler de prudence pour le traverser, au risque de s’y engouffrer.
Autre point critique : le pont de la Libération, reliant Kalubwe au quartier Golf. Là aussi, les pluies ont débordé jusque dans les parcelles, inondant maisons et rues voisines. Les habitants, désemparés, attendent toujours l’arrivée des autorités pour constater les dégâts.
Des causes connues, des solutions absentes
Le constat est récurrent : l’absence de canalisations adéquates, le manque de curage des rivières et l’oubli des travaux de drainage sont à l’origine de ces inondations. Et pourtant, ce n’est que le début de la saison des pluies.
Lubumbashi mérite mieux que cette négligence chronique. La gestion des inondations ne peut plus se limiter à des discours, elle doit se traduire en actions concrètes.