Les agriculteurs de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo au nord de la ville de Goma (Nord-Kivu), font face depuis un certain temps à une série de dévastations de leurs champs par des animaux en divagation issus du Parc national des Virunga, notamment des buffles.

Confrontés à de lourdes difficultés socio-économiques, ces cultivateurs dépendent presque exclusivement de leurs activités champêtres pour survivre, surtout depuis le retrait de l’autorité de l’État dans certaines zones. Plusieurs familles tirent leur subsistance de ces cultures, aujourd’hui gravement menacées.

Dans un communiqué publié vendredi 7 novembre 2025, la société civile forces vives de Nyiragongo a dénoncé le silence de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), gestionnaire du parc, face à ce fléau.

« La coordination territoriale de la société civile lance un cri d’alarme au directeur général de l’ICCN afin qu’il ordonne, sans délai, la construction d’une clôture électrique pour empêcher ces animaux sauvages de traverser vers les zones agricoles, surtout pendant la nuit. Il en va de la sécurité alimentaire, mais de la vie des habitants », lit-on dans le communiqué.

Les tentatives de contact avec l’ICCN pour obtenir une réaction sont restées vaines.

Vu l’ampleur des dégâts causés par ces animaux protégés, la société civile plaide également pour une indemnisation des victimes agricoles par les autorités compétentes.

La zone de Kibumba est considérée comme l’un des groupements les plus stratégiques pour l’agriculture et l’élevage à Nyiragongo, en raison de la fertilité de son sol, de son climat favorable, de sa situation géographique et du dynamisme de sa population. Les cultures les plus touchées sont notamment les carottes, pommes de terre, haricots et maïs.

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