Le Front démocratique africain (FDA) s’insurge contre ce qu’il qualifie d’« enlèvement politique » du Lumumbiste Célestin Ngoma et exige sa libération immédiate. Le mouvement dénonce une dérive autoritaire du pouvoir et une instrumentalisation des services de sécurité à des fins politiques.
Selon des proches de Célestin Ngoma, ce dernier aurait été convoqué en 2024 par Constant Mutamba à son cabinet. Une fois sur place, il a été arrêté par des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), qui le soupçonnaient d’entretenir des liens avec le mouvement AFC/M23. Il a ensuite été transféré à la prison de Ndolo, à Kinshasa, où il demeure détenu depuis plusieurs mois.
Ses proches affirment que cette affaire serait motivée par des rivalités politiques internes. Ils accusent le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, d’avoir monté ce dossier après que Célestin Ngoma lui aurait suggéré de laisser la place à d’autres membres du parti, estimant qu’il avait déjà trop longtemps occupé des fonctions ministérielles. Une remarque que Muyaya aurait, selon eux, « très mal digérée ».
Pour le FDA, cette arrestation s’inscrit dans une série d’atteintes aux libertés politiques visant à faire taire les voix critiques. Le parti appelle à une mobilisation citoyenne pour exiger la fin des détentions arbitraires et le respect de l’État de droit.
