Deux ans après la publication d’un rapport dénonçant des violations massives de droits humains dans la région minière de Kolwezi (province du Lualaba), la situation reste inchangée. Les familles continuent de perdre leurs maisons et leurs terres au profit de projets miniers, et certains quartiers disparaissent progressivement, dénonce Amnesty International.

Ce mercredi 5 novembre, cette organisation internationale a interpellé les autorités judiciaires congolaises sur ces expulsions forcées.

La délégation, conduite par Flavia Mwaka Mwangovya, directrice régionale adjointe basée à Nairobi, et accompagnée de son partenaire local Donat Kabola, a été reçue à Kinshasa par le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko Andali.

Amnesty a, en outre, exhorté le ministre à ordonner des enquêtes et poursuivre les auteurs présumés de ces violations, rappelant que la justice doit protéger les citoyens, même face aux intérêts puissants de l’industrie minière.

Bien que Guillaume Ngefa ait réaffirmé la détermination du gouvernement à faire respecter les droits fondamentaux et assuré un suivi des dossiers, l’inaction passée montre un déficit de volonté judiciaire réelle. Deux ans après le premier signalement, aucune mesure concrète n’a encore permis de protéger les communautés locales ni de sanctionner les responsables.

L’Amnesty a salué la récente décision du ministre de lancer des poursuites contre des cas de fraude minière au Lualaba, mais souligne que la même fermeté doit s’appliquer aux atteintes aux droits des habitants.

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