La morgue de l’hôpital Jason Sendwe, autrefois référence en matière de prise en charge des dépouilles dans l’ancienne province du Katanga, est aujourd’hui dans un état alarmant, Lieu de recueillement et de transition avant l’inhumation, elle est désormais insalubre et dégage de fortes odeurs nauséabondes, alerte Bertin Tshoz, cadre de concertation de la société civile, thématique bonne gouvernance sécuritaire.
Plusieurs corps sont abandonnés et parfois entassés les uns sur les autres, faute d’espace ou de prise en charge.
« Où sont passées les autorités municipales qui perçoivent la taxe d’inhumation ? », s’interroge Bertin Tshoz, dénonçant une négligence flagrante.
Les habitants du quartier « Camp des assistants » et les familles en deuil lancent un cri d’alarme, Ils appellent à des solutions urgentes avant que la situation ne dégénère en crise sanitaire.
Parmi les mesures proposées : l’approvisionnement régulier du groupe électrogène en carburant, le désengorgement des chambres froides, l’inhumation des corps abandonnés, ainsi que l’accélération des procès liés aux cas d’assassinats dans les juridictions civiles et militaires.
« Nous demandons au Gouverneur intérimaire de s’impliquer personnellement. Il y a un risque réel de déclenchement d’une épidémie en cette période » a conclu Bertin Tshoz.
Il convient de rappeler que la morgue de Jason Sendwe possède l’un des plus anciens et plus grands frigos mortuaires de Lubumbashi, accessible même aux plus démunis.