Le concert de Fally Ipupa, prévu le 2 mai 2026 au Stade de France, s’annonce comme un moment historique pour la musique congolaise et africaine. L’artiste, icône de la rumba, sera le premier Congolais à se produire dans cette mythique enceinte de plus de 60 000 places, offrant une vitrine internationale à la culture du pays.
Cependant, la révélation d’un document confidentiel selon lequel le ministère de la Culture aurait demandé 985 000 dollars américains au gouvernement pour soutenir l’événement suscite déjà le débat. Une somme colossale dans un pays où les défis sociaux — santé, éducation, infrastructures, sécurité — restent prioritaires.
Si les autorités évoquent un investissement culturel stratégique, l’argument peine à convaincre certains observateurs. Beaucoup s’interrogent sur l’opportunité d’allouer près d’un million de dollars à un artiste disposant déjà d’une carrière internationale et de partenaires privés, pendant que des artistes émergents manquent de soutien, des centres culturels se dégradent et que des régions entières peinent à accéder à des services publics essentiels.
En somme, si le spectacle de Fally Ipupa est un événement à saluer pour son rayonnement culturel, la question de la dépense publique devra impérativement être clarifiée pour éviter toute polémique.
