Après plus de dix mois d’incarcération à la prison centrale de Kasapa, l’opposant politique John Mbangu Kayombo a recouvré sa liberté ce mardi 4 novembre 2025. Son arrestation, intervenue en janvier 2025 au sortir d’un programme sur la Radio Télévision HK6, avait suscité une vague d’indignation au sein de l’opposition et des organisations de défense des droits humains.
Accusé d’outrage au Chef de l’État et d’appel à la désobéissance, John Mbangu dénonçait alors une manœuvre politique visant à réduire au silence une voix critique du pouvoir. “On a voulu faire taire l’opposition, mais on ne peut pas emprisonner les idées,” déclarait-il avant son incarcération, lors d’une allocution qui avait rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Sa détention prolongée avait alimenté un débat national sur la liberté d’expression et la place de l’opposition dans l’espace démocratique congolais. Plusieurs organisations citoyennes avaient plaidé pour sa libération, estimant que son arrestation traduisait une dérive autoritaire et un recul des libertés fondamentales.
“Ce dossier symbolise la fragilité de l’État de droit dans notre pays. On ne peut pas confondre critique politique et atteinte aux institutions,” affirmait récemment un avocat proche du dossier.
Bien que libre aujourd’hui, John Mbangu sort d’une épreuve politique et personnelle dont les répercussions pourraient marquer un tournant dans son engagement. D’après certaines sources proches de son entourage, il préparerait une déclaration publique dans les prochains jours, avec l’intention de revenir sur les circonstances de son arrestation et de commenter la situation politique actuelle.
Du côté des autorités, aucune communication officielle n’a encore été faite pour expliquer les raisons de sa libération. Un silence qui laisse place à diverses interprétations, entre volonté d’apaiser les tensions politiques et reconnaissance implicite du caractère controversé de cette affaire.
Pour l’opposition, cette libération est perçue comme une victoire pour la démocratie. Mais elle rappelle également les défis persistants pour garantir le respect des libertés politiques en République démocratique du Congo.
