Le président de Sempya, la plus importante association socio-culturelle du Haut-Katanga, Michel Kalwa, a recouvré la liberté ce mardi 28 octobre, après avoir été enlevé la veille par des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR) à Lubumbashi.
Dans un communiqué publié ce mercredi, la branche européenne de l’association, Sempya Benelux, a dénoncé un “acte arbitraire et illégal”, tout en exprimant sa “pleine solidarité” envers son président.
“Un acte arbitraire et illégal”
Selon Sempya Benelux, l’arrestation de Michel Kalwa témoigne d’une dérive autoritaire croissante au sein du régime congolais.
« Nous ne pouvons tolérer que le pays soit gouverné non par des institutions démocratiques mais par des institutions opaques qui n’ont de compte à rendre à personne », écrit la plateforme dans son communiqué.
L’association européenne affirme soutenir “toute action” que Michel Kalwa et la direction de Sempya Lubumbashi entreprendront pour que les auteurs et les commanditaires de cet enlèvement soient traduits en justice.
Elle appelle également les Congolais à ne pas céder aux abus de pouvoir et aux intimidations, qu’elle considère comme devenus “le mode de gouvernance du régime actuel”.
Une affaire symptomatique du climat politique
L’affaire intervient dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires croissantes en République démocratique du Congo, marqué par la répression de certaines voix critiques et l’inquiétude croissante de la société civile face à la montée des arrestations arbitraires.
Sempya, très influente dans le Haut-Katanga, joue depuis plusieurs années un rôle de plateforme citoyenne et culturelle dans la défense de la cohésion sociale et de la liberté d’expression.
L’association assure que le dossier ne sera clos que lorsque justice sera rendue.
