Crée à Nairobi au Kenya depuis le 15 octobre dernier, le mouvement politique « Sauvons la RDC », reste une actualité qui intéresse l’opinion publique à tous les niveaux. Au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa vendredi 24 octobre, les membres de cette dynamique politique ont réaffirmé leur volonté de délivrer un Congo qui tant vers son déclin. À l’Est du pays, l’opinion publique tourne dans un sens divergent.
Des doutes sur la composition ?
La composition des membres du mouvement « Sauvons la RDC », est mis en doute au départ par certains congolais. Ils fustigent l’absence de certaines figures emblématiques de l’opposition congolaise au conclave de Nairobi, ce qui n’a aucun impact sur le politique.
« Ils vont pas réussir. Il a pris quel type d’opposition ? Si je pouvais y voir une opposition républicaine par exemple Martin FAYULU ou les autres, là j’allais dire que ce sont les personnes qui réfléchissent bien. Sinon, c’c’est tout un échec » pense Mwami Ngoma Kangitsi, acteur politique du Nord-Kivu ».
Le leadership méfiant
« Sauvons la RDC », une initiative de l’ex-président Joseph Kabila, vise à réunir l’opposition politique congolaise afin de barrer la route à la tyrannie, népotisme, tribalisme bref : la dictature du pouvoir de Kinshasa ».
Joseph Kabila est condamné depuis le 30 septembre dernier par contumace à une peine de mort par la haute cour militaire. Il est accusé de « trahison » et « crimes contre le paix et la sécurité de l’humanité ». Selon cette même source judiciaire, l’ancien président de la RDC, est également accusé d’être allié à l’AFC/M23, depuis son apparition à Goma et Bukavu, où il a tenu plusieurs consultations avec différentes couches de la société.
Pour Mwami Ngoma Kangitsi sa « volonté de changer la donne » à travers « Sauvons la RDC » reste douteuse.
« D’abord il est condamné à mort. Il n’est pas mieux placé. Quelqu’un qui a besoin de la paix, ne peut pas tuer sa population. Qui géra-t-il s’ils sont tous morts ? » s’interroge cet acteur politique.
Vers la fin d’une guerre prolongée ?
En guerre depuis plus de 30 ans, « Sauvons la RDC » reste une meilleure option pour la libération et pacification du pays. Avec une lutte noble, plaçant la population à sa première ligne, cette plate-forme est la seule voie pour une paix durable.
« la guerre que nous vivons ici, c’est la conséquence d’une mauvaise gouvernance. Si « Sauvons la RDC » parvient à stopper la tyrannie et instaurer la bonne gouvernance, la paix va s’installer ». A martelé, Optimise Prosper Atsongya, cadre du PPRD nord-kivu, parti cher à Joseph Kabila tout en rejetant certaines accusations portées contre son autorité morale.
Un dialogue inclusif s’impose
Alors que des processus de paix sont en cours sous la médiation des USA et le QATAR, la réalité sur le terrain soulève plusieurs questionnements sur la volonté des deux parties concernées directement par ces processus pour mettre fin à la guerre.
Prospère Atsongya, cadre du PPRD Nord -Kivu, est convaincu que seul le dialogue inclusif pourra stopper l’écoulement du sang des congolais.
« on n’aura pas la paix en pleurnichant à l’extérieur. Sauvons la RDC est une machine qui permettra que entre les congolais on puisse se parler. Et qu’il y ait une paix et un développement durables » insiste-t-il.
Et de poursuivre « le Congo est un pays souverain ou il y a des classes politiques. Pourquoi chercher toujours des solutions étrangères ? C’est ça Sauvons le Congo ».
Il invite cependant tous les congolais de l’Est particulièrement ceux de la province du Nord-Kivu, de se ranger derrière cette dynamique pour une libération définitive de la misère imposée par le pouvoir en place.
